Au début du quatrième trimestre, la fin de l'année ne s'annonçait pas encore sous les meilleurs auspices. Certes, les grandes banques centrales ont fait une pause dans leur politique de hausse des taux en octobre, mais les taux d'intérêt du marché des capitaux ont continué à augmenter. Cela n'a guère favorisé la performance des actions et des obligations. A cela s'est ajoutée l'incertitude (du moins à court terme) liée à l'éclatement de la guerre au Proche-Orient. A partir du mois de novembre, le scénario du marché a changé une fois de plus. Les données conjoncturelles de l'économie américaine, jusqu'alors très résiliente, se sont assombries. Une bonne nouvelle donc pour la FED et sa lutte contre l'inflation. De nouvelles hausses des taux d'intérêt sont ainsi devenues nettement moins probables, le sommet semble avoir été atteint. Une bonne nouvelle donc pour les détenteurs d'actions et d’obligations: les taux d'intérêt vont bientôt baisser, les cours vont monter. Et une fois de plus, on constate que sur les marchés financiers, les "mauvaises nouvelles" (affaiblissement de la conjoncture) peuvent aussi être de "bonnes nouvelles". En décembre, le président de la Fed, Jerome Powell, a encore renforcé l'optimisme sur les taux d'intérêt et fait grimper les cours en annonçant pour la première fois une baisse des taux d'intérêt dans un discours.
Les grands indices boursiers ont enregistré une performance annuelle très satisfaisante grâce au sprint final. Toutefois, tant au 4ème trimestre que sur l'ensemble de l'année, il apparaît clairement que la hausse substantielle n'était pas vraiment représentative de l'ensemble du marché. Alors que les sept grandes valeurs technologiques américaines (Apple, Microsoft, Amazon, Nvidia, Meta, Alphabet, Tesla) ont donné le rythme et entraîné dans leur sillage les indices pondérés en fonction du capital en atteignant de nouveaux sommets, les autres ont végété. La domination de ces poids lourds s'est donc encore accrue l'année dernière - et avec elle le risque de concentration pour les investisseurs passifs. Ceux qui ont diversifié leur portefeuille ou qui ont misé sur des titres et des secteurs plus défensifs ont eu du mal à suivre. En revanche, une diversification optimisée s'est avérée payante pour les actions suisses, car sur le marché domestique suisse, les poids lourds Nestlé et Roche sont restés à la traîne de l'indice.
Notre fonds OLZ Equity Switzerland Optimized ESG a pu en profiter et clôturer le quatrième trimestre ainsi que l'année 2023 avec une surperformance. Le fonds suisse Small & Mid Cap a également profité de l'amélioration de la diversification et a aussi devancé son indice à la fin de l'année. L'optimisation du risque a également porté ses fruits pour notre fonds Actions Chine. Il a ainsi pu réduire clairement sa perte par rapport à l'indice dans un quatrième trimestre négatif. Nos stratégies Actions Monde ont été à la traîne de leurs indices de référence pondérés en fonction du capital, en raison de la forte performance des titres US Megatech et d'un environnement de marché défavorable, caractérisé par une très faible volatilité.
Au cours du dernier trimestre et de l'année écoulée, les marchés obligataires ont pu se remettre quelque peu de l'extrême faiblesse de 2022. Grâce à la nette baisse des taux d'intérêt, la performance des obligations en CHF a été particulièrement bonne. En raison de la duration plus courte de notre fonds Bond CHF, celui-ci a certes également enregistré une nette hausse, mais il était légèrement en retard sur l'indice de référence (duration de 6,8 ans). Sur d'autres marchés obligataires, les investisseurs ont dû se contenter d'une baisse des taux moins marquée l'année dernière. Le 4ème trimestre a toutefois marqué une fin d’année conciliante. Nos deux stratégies en obligations d'État ont également profité de cette période et ont même dépassé le niveau de l'indice de référence au 4ème trimestre dans le cas du fonds à duration plus longue.
L'année dernière a mis à l'épreuve l'investisseur discipliné qui se concentre sur la diversification et l'optimisation des risques. L'idée de se limiter à quelques fusées boursières est séduisante. Mais un coup d'œil sur le marché suisse nous a appris une fois de plus que même les géants peuvent vaciller. Nous misons sur le succès à long terme des placements et sur un rendement durable grâce à l'optimisation des risques - également pour la nouvelle année.