L'exercice actif du droit de vote: un défi
Si les actions se trouvent directement dans leur propre dépôt, les investisseurs sont automatiquement invités aux assemblées générales. Ils sont libres d'y participer (physiquement ou, de nos jours, par voie électronique) ou de faire exercer leur droit de vote par des représentants indépendants. La situation est différente lorsque les actions sont détenues par le biais d'un fonds. Dans ce cas, c'est à la direction du fonds qu'il revient d'exercer les droits de vote. De plus, le portefeuille d'un fonds contient des dizaines, voire des centaines de titres individuels, et comme c’est souvent le cas, d'entreprises réparties dans le monde entier - l'exercice actif devient alors d'une manière ou d'une autre un défi.
Il y a quelques années encore, l'exercice actif des droits de vote au sein des fonds d'actions était une activité de niche. Quelques fonds activistes étaient les seuls à oser sortir du bois. La plupart des autres fonds suivaient le mouvement et votaient généralement selon les recommandations du conseil d'administration. Entre-temps, on a mieux compris que cela pouvait ne pas être conforme à une bonne gouvernance d'entreprise.
La solution: le vote par procuration
Dans ce contexte, la gouvernance en tant que partie intégrante de l'ESG signifie exercer, en tant que gestionnaire de fortune, les droits de vote dans l'intérêt de l'actionnaire (c'est-à-dire du client) et ne pas suivre aveuglément les recommandations du management. L'histoire a montré à plusieurs reprises que les intérêts du conseil d'administration, de la direction et des actionnaires ne coïncident pas toujours - une remise en question critique est donc définitivement de mise.
Mais finalement, qui se rend effectivement aux assemblées générales? Et qui détermine les règles selon lesquelles les droits de vote sont exercés? Comme dans d'autres domaines de notre approche de la durabilité, nous nous appuyons, ici aussi, sur un savoir-faire externe, ne serait-ce que pour des raisons de capacité. Des représentants établis se sont spécialisés dans la représentation collective des actionnaires. Cela permet non seulement de garantir que les droits de vote sont activement exercés, mais d’accroître également la force de frappe pour les demandes communes. Lors des votes, les représentants se basent sur des directives qui ont été définies au préalable avec le gérant du fonds (ou d'autres investisseurs institutionnels). Celles-ci peuvent être conçues individuellement pour un fonds ou reposer sur un ensemble de règles déjà existantes, elles-mêmes fondées sur des initiatives et des directives internationales largement soutenues. Il s'agit par exemple des Principes pour l'investissement responsable des Nations unies (UNPRI) ou du Pacte mondial des Nations unies.
Nos fonds Actions Suisse avec exercice actif du droit de vote
Les deux fonds OLZ Equity Switzerland Optimized ESG et OLZ Equity Switzerland Small & Mid Cap Optimized ESG ont été nos deux premiers produits pour lesquels l'exercice actif des droits de vote a été introduit en 2022 avec la participation d'OLZ. Pour ce faire, OLZ et la direction du fonds collaborent avec le prestataire ISS (Institutional Shareholder Services), l'un des leaders mondiaux des services de vote par procuration. De son côté, ISS s'appuie sur ses propres directives SRI (Socially Responsible Investing) pour les votes. Celles-ci comprennent des recommandations d'action concernant la composition du conseil d'administration, la structure du capital ou la politique de rémunération, mais aussi des thèmes écologiques et sociaux.